Dès 2009, le chef de l’État a fait du développement numérique une de ses priorités en inscrivant ce pan dans le volet Gabon numérique du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE). L’ambition étant de faire du Gabon un exemple en Afrique de la digitalisation d’ici à 2025. Aujourd’hui, le Gabon est en phase de devenir un véritable hub numérique pour la sous-région.
Des investissements judicieux dans le numérique
Pour réussir sa transformation digitale, le Gabon a intégré dans sa politique de développement la création d’entités et d’infrastructures numériques dans le but de promouvoir les technologies de l’information et de la communication (TIC) :
- L’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF) en 2011 avec pour mission principale la construction d’infrastructures et la gestion des fréquences ;
- En 2012, l’instauration de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) afin d’apporter un cadre légal à l’écosystème numérique ;
- Le projet Central African Backbone (CAB4), co-financé par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, qui offre un point d’atterrissage gabonais au nouveau câble sous-marin ACE ;
- Le déploiement de 1 100 km de fibre optique jusqu’à la frontière congolaise permettant la couverture Internet à haut débit (3G/4G) sur le territoire national à moindre coût et visant à réduire graduellement la fracture numérique ;
- Un prêt de la Banque mondiale à hauteur de 110 millions de dollars pour l’extension de la couverture numérique et l’amélioration du cadre règlementaire, plus que primordiale à la révolution numérique.
Des retombées à fort impact social
Grâce à la mise en place de ces actions, les coûts d’accès à internet ont été divisés par 10 passant d’une facturation de 10 000 francs CFA/Mo en 2012 à 1 500 F CFA/ Mo aujourd’hui. Ceci a favorisé le développement de la pénétration internet mobile et multiplié le nombre d’abonnés par 7 sur la même période.
Selon la Banque mondiale, le Gabon est bien parti pour réaliser son ambition de hub numérique, puisqu’il a gagné 10 places dans le classement mondial 2017 de l’indice de développement de l’Internet, réalisé par l’agence spécialisée des Nations Unies pour les technologies de l’information et de la communication (UIT). Il est aujourd’hui, le 6ème pays le plus performant d’Afrique dans le secteur des TIC et le 1er de la sous-région.
Vers l’appropriation de ce potentiel numérique
Le gouvernement, sous l’impulsion du Président Ali Bongo Ondimba, a encouragé de nombreuses initiatives pour la formation aux outils des TIC. À l’instar du programme « Train my generation : Gabon 5 000 », en partenariat avec AIRTEL Gabon et l’UNESCO en 2016 qui a permis de former 5 000 jeunes aux nouveaux métiers des TIC.
Dans l’élan de poursuivre cette appropriation des TIC par la jeunesse gabonaise, le chef de l’État a annoncé le 31 décembre 2017 la mise à disposition de salles informatiques équipées d’ordinateurs et de connexion internet haut débit dans tous les établissements secondaires du pays afin de familiariser les élèves à l’outil informatique.
L’État a noué des partenariats avec la Banque mondiale et l’UNESCO pour l’initialisation à l’e-learning (apprentissage en ligne). À cet effet, des centres ont été ouverts dans certains lycées de la capitale et l’intérieur du pays.
D’autres projets ont également vu le jour, tels que l’e-Gabon qui a pour mission d’accompagner et d’aider à la modernisation des administrations gabonaises dans la mise en place de services numériques ; et le lancement en 2018 de la Société d’incubation numérique du Gabon (SING) pour assister les entreprises et startup évoluant dans le secteur du digital.
Afin d’assurer son développement numérique, le Gabon compte intensifier sa couverture nationale en fibre optique. Les travaux d’extension du réseau fibre optique CAB4 en cours permettent d’interconnecter l’arrière-pays et d’offrir aux populations des services à des coûts très réduits pour une qualité optimale. Pour le Gabon, c’est un pas supplémentaire vers la réduction de la fracture numérique et progressivement, vers le positionnement de notre pays comme hub numérique de l’Afrique centrale.
Avec la presse présidentielle
