Des experts du Comité national de la Mémoire du Monde, de la Direction générale des Archives et du Ministère gabonais en charge de la Culture se sont retrouvés en séance de travail ce 18 avril 2017 pour échanger sur les stratégies visant à accélérer l’opérationnalisation du Comité national Mémoire du Monde au Gabon.
Bien qu’établi déjà depuis 3 ans déjà, le Comité national Mémoire du Monde peine à prendre ses marques et mener à bien ses missions pour promouvoir la préservation du patrimoine documentaire au Gabon du fait de plusieurs pesanteurs. Le Bureau de l’UNESCO a soutenu l’organisation d’une session de travail ce 18 avril 2017 pour échanger avec les principales parties prenantes dont le Ministère en charge de la culture, la Direction générale des archives, de la bibliothèque et de la documentation, les Centres de recherche en sciences documentaires et le bureau du Comité national Mémoire du Monde.
La rencontre s’est articulée autour de présentations et de discussions. La première présentation portait sur le Programme Mémoire du Monde et a été faite par Michel Kenmoe, Administrateur du Programme Communication et information du Bureau UNESCO à Libreville. L’autre présentation a quant à elle été conduite par Ferdinand Ngoungoulou, Président du Comité National Mémoire du Monde. Elle portait sur le rôle dudit Comité et son importance pour la préservation du patrimoine documentaire. Les discussions se sont quant à elles focalisés sur le renforcement du Comité National de la Mémoire du Monde, la nécessité de l’inventaire du patrimoine documentaire du Gabon et l’opportunité d’établir un registre national de la Mémoire du Monde.
Au cours de sa présentation de circonstance sur le Programme Mémoire du Monde, l’Administrateur du Programme Communication et Information du Bureau de Libreville a fait un détour historique pour mettre en évidence le caractère fragile du patrimoine intellectuel de l’humanité, la prééminence du fait humain délibéré comme principale cause de destruction du patrimoine documentaire à laquelle s’ajoute l’erreur majeur consistant à prendre pour acquis la préservation du patrimoine documentaire physique ou numérique. Il a insisté sur la nécessité d’un engagement et des mesures fortes pour relever le défi de la préservation du patrimoine documentaire au Gabon, sans quoi il n’y aurait aucune garantie pour les générations futures d’y avoir accès. Pour lui le renforcement et l’opérationnalisation du Comité national de la Mémoire du Monde est l’une des solutions.
Au cours des échanges qui ont suivi, les participants ont identifié plusieurs pistes de solutions parmi lesquelles (1) une consultation élargie avec différents ministères et institutions concernées par la problématique de la préservation du Patrimoine documentaire ; (2) l’inventaire du patrimoine documentaire du Gabon afin de déceler des documents susceptibles d’être soumis au Registre de la Mémoire du Monde ; l’utilisation de la journée internationale des Archives pour mener le plaidoyer en faveur d’une meilleure gestion du patrimoine documentaire au Gabon, etc.
Les participants ont décidé d’organiser une prochaine rencontre pour le mois de mai 2017 à laquelle devront prendre part un certain nombre de départements ministériels notamment : le Ministère de l’intérieur, le Ministère de la justice, le Ministère du budget, les Ministères en charge de l’éducation et le Secrétariat général du gouvernement.
Les autres propositions formulées feront l’objet d’un plan de travail que le Comité national est chargé de finaliser. L’exécution de ce plan de travail constituera la première étape de la relance des activités du Comité national Mémoire du monde.