Accueil ACTUALITES Préparatifs de la COP30 : Le Gabon engagé aux côtés du Groupe des...

Préparatifs de la COP30 : Le Gabon engagé aux côtés du Groupe des négociateurs africains sur les changements climatiques

PARTAGER

LIBREVILLE, Gabon – 14 mai 2025. En amont de la 30e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP30), prévue en novembre prochain à Belém, au Brésil, le Gabon, par l’entremise du Conseil National Climat (CNC), a pris une part active à la première réunion stratégique du Groupe des négociateurs africains sur les changements climatiques (AGN), tenue à Zanzibar, en République-Unie de Tanzanie, du 28 au 30 avril 2025.

Placée sous la présidence tanzanienne, cette rencontre a réuni les représentants des gouvernements africains, les points focaux nationaux auprès de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), de la société civile, ainsi que plusieurs partenaires techniques et financiers. Elle visait à définir une position commune, ambitieuse, cohérente et structurée de l’Afrique face aux enjeux climatiques, à l’approche des grandes échéances internationales de 2025, notamment les sessions des organes subsidiaires (SB62) de la CCNUCC prévu à Bonn et la COP30 de Belém.

Les travaux ont porté sur les priorités du continent, notamment : l’adaptation et la résilience, le financement climatique, les pertes et dommages, la transition énergétique juste, la valorisation des ressources naturelles africaines, ainsi que l’inclusion de la jeunesse dans les processus décisionnels.

Les discussions ont également mis en lumière la nécessité d’une réforme de la gouvernance climatique mondiale, d’un accès équitable au financement, et de la reconnaissance du leadership africain dans l’action climatique.

Le CNC, représentant la République Gabonaise, a mis en avant une vision stratégique articulée autour de trois axes : l’unité africaine, la valorisation du capital naturel, et l’accès à un financement climatique plus juste, axé sur les subventions et les mécanismes d’allègement de la dette.

Dans ses interventions remarquées, le CNC a souligné que l’Afrique, bien qu’elle ne soit responsable que de 3 à 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, subit de manière disproportionnée les conséquences du dérèglement climatique.

À cet égard, il a rappelé l’importance écologique mondiale des forêts du Bassin du Congo, patrimoine naturel essentiel qui couvre 250 millions d’hectares, stocke près de 70 milliards de tonnes de carbone, et absorbe environ 750 millions de tonnes de CO₂ chaque année.

Face à l’urgence climatique, le Gabon a réitéré la nécessité urgente de reconnaître ses forêts comme des actifs climatiques mondiaux. Cette valorisation doit impérativement passer par des mécanismes de marché carbone et les paiements pour services environnementaux (PSE).

De même, la région d’Afrique centrale a été identifiée comme une zone à haut risque, confrontée à une accélération préoccupante de la déforestation. Il est crucial d’agir sans délai pour prévenir une bascule irréversible vers une crise écologique d’ampleur.

Par ailleurs, le Gabon a plaidé pour un financement climatique « sans dette », aligné sur les priorités définies par les nations africaines elles-mêmes.

Il a mis en lumière l’importance d’une implication renforcée de la jeunesse dans les négociations, les projets structurants et les politiques nationales, facteur essentiel de la pérennité des actions climatiques.

La réunion de Zanzibar marque une étape déterminante dans l’unification et le renforcement de la voix africaine sur la scène internationale. Elle a permis de préciser la feuille de route continentale, d’identifier des partenariats stratégiques et de valider les messages politiques clés pour les prochaines négociations.

Afin d’assurer une pleine et entière prise en compte des priorités nationales dans les enceintes climatiques internationales, le Conseil National Climat poursuivra activement le suivi, la coordination et la préparation des échéances à venir, en étroite collaboration avec les ministères concernés.

LAISSER UN COMMENTAIRE