L’insécurité grandissante à Libreville, comme dans les autres villes du Gabon, ressemble de plus en plus à une équation difficile à résoudre pour le ministre de l’Intérieur et celui de la Défense ainsi que les services de police et de gendarmerie. Pour preuve, la recrudescence de larcins dans plusieurs quartiers contraignant ainsi les riverains à ne pas rentrer à une certaine heure chez eux au risque de se faire agresser.
Décrocher un appel, se pavaner dans les rues voire rentrer tout seul du boulot, autant d’actions devenues difficiles à réaliser sans courir le risque de passer un mauvais quart d’heure avec un groupe de délinquants. Une situation qui a fini par scléroser les relations humaines entre citoyens et crée une psychose sociale sans précédent, contraignant de nombreux riverains à continuer d’observer la mesure de couvre-feu mise en place dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, au risque de se faire dépouiller.
Vivant vraisemblablement dans un monde parallèle, le gouvernement et en particulier le ministère de l’Intérieur ne semble pas encore avoir pris la mesure de cette montée du banditisme dans le pays. Un fait indéniable quand on voit avec quelle légèreté sont traités les malfaiteurs qui bien souvent sont relâchés après quelques jours seulement au grand dam de la population. S’il n’est pas nouveau, le phénomène d’insécurité a pris des proportions de plus en plus inquiétantes ces dernières années.
Considéré comme un secteur de souveraineté, la sécurité est chaque année dotée de moyens colossaux mais dont les résultats peine à se répercuter sur le terrain. Si les malfrats écument paisiblement les artères du pays, les forces de sécurité semblent elles, préoccupées par d’autres priorités, encouragées sans doute par leur hiérarchie qui n’en a cure de la dangerosité d’une telle situation.
Source : Gabon Média Time (GMT)