Le Gabon est-il sur le viseur des terroristes ? C’est la question que se posent de nombreux spécialistes de la géostratégie depuis l’attaque au couteau de journalistes Danois à Libreville samedi dernier.
Retour sur les faits : Deux journalistes Danois en mission de reportage au Gabon pour le compte de la chaine de télévision National Géographic ont fait l’objet d’une violente agression à l’arme blanche samedi dernier à Libreville, au lieu dit Village artisanal.
Arouna Adamou, l’agresseur, a été maitrisé par la foule après avoir plusieurs fois poignardé les deux journalistes Danois, puis il a été remis aux forces de l’ordre et de sécurité. Dans ses premières déclarations, le mis en cause, un ressortissant Nigérien de 57 ans, Arouna Adamou, dit avoir agit pour dénoncer les attaques des USA contre les musulmans et surtout pour dénoncer la reconnaissance par Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël.
Une enquête a été ouverte le même samedi par le parquet de Libreville, afin d’établir si les agissements de l’agresseur relèvent d’un acte isolé ou concerté.
Les deux journalistes ont été immédiatement pris en charge dans une structure hospitalière de Libreville.
« Face à cet acte abominable et ignoble, le gouvernement tient à rassurer les populations de ce que le Gabon ne saurait être le théâtre d’agissements contraires à notre mode du vivre ensemble et attentatoires à la paix sociale », a déclaré le gouvernement dans un communiqué officiel.
La société civile gabonaise par la voix de Georges Mpaga, président du ROLBG, a également condamné « cette attaque ignoble » et a demandé le « démantèlement immédiat au Gabon de toutes les mosquées anarchiques qui véhiculent les idéologies extrémistes. » « Le conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon, l’unique institution de régulation de l’islam au Gabon rejette et condamne fermement de tels faits », a déploré pour sa part l’Imam Océni Ossa, lors d’un point de presse animé dimanche à Libreville.