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La Journée mondiale de la liberté de la presse célébrée sous le signe de la précarisation des médias privés gabonais

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La presse privée gabonaise, abandonnée en cette période de crise économico-sanitaire par le gouvernement, qui soutient exclusivement et paradoxalement les médias à capitaux publics dans la riposte contre le Covid-19, a célébré dans le noir et la misère, l’édition 2020 de la journée mondiale de la liberté de la presse.

Au Gabon comme partout ailleurs en Afrique, les populations dans leur majorité ne suivent plus les médias publics, considérés à tort ou à raison comme des véhicules des informations institutionnelles et politiques.

Et, avec l’avènement des médias sociaux, l’audimat des médias à capitaux publics a dégringolé, tout le monde sait. Personne, ou presque ne prend plus rendez-vous avec l’actualité au JT de 20 heures dans les chaînes publiques comme cela fut le cas il y a 20 ans, l’information étant diffusée en instantané par les journaux en ligne et les réseaux sociaux.

« Comment donc le gouvernement gabonais peut se priver volontairement du soutien des médias privés dans la lutte contre le Covid-19 ? Pourquoi les médias à capitaux privés qui sont fortement impactés par cette crise sanitaire ne bénéficient d’aucun soutien des autorités ?» Se sont interrogés les patrons des médias privés, réunis à Libreville le 2 mai dernier.  Au Sénégal le Président Macky Sall a doublé la subvention à la presse le mois dernier. Celle-ci est passe de 700 millions à 1,4 milliards FCFA.

Voici la déclaration du collectif des patrons de la presse privée gabonaise, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse célébrée le 3 mai 2020.   

« La journée mondiale de la liberté de la presse, édition 2020 se tient dans un contexte marqué par la pandémie du coronavirus. Le thème retenu cette année, « Le journalisme sans crainte ni complaisance ».

Occasion pour nous de revenir sur l’allocution du secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutarres, « La propagation de la pandémie du Covid-19 en a fait naître une nouvelle, celle de la désinformation, où de dangereux conseils de santé côtoient les théories conspirationnistes les plus folles. Le remède, c’est la presse : des informations et des analyses vérifiées, scientifiques et fondées sur des faits ».

Chers confrères et chères consœurs

La presse privée gabonaise manque de moyens conséquents pour accompagner le gouvernement dans cette lutte contre le coronavirus ; notamment par une sensibilisation régulière de la population ; qui malgré les communications du COPIL ; ont toujours du mal à comprendre la dangerosité du virus et la nécessité des mesures barrières  pour se protéger. Une implication de la presse privée gabonaise dans le COPIL est très attendue.

Chers confrères et chères consœurs

C’est sur cette note d’espoir que nous vous souhaitons une bonne journée mondiale de la liberté de la presse la 27e du genre. »

Fait à Libreville le 02 mai 2020.

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