L’opération scorpion, poursuit son bonhomme de chemin, avec cette fois, les incarcérations le jeudi 9 janvier, de l’ex-ministre en charge des Transports et des Travaux publics, Justin Ndoundagoye, arrêté le 26 décembre dernier par la DGR sitôt après la levée de son immunité parlementaire et Alexis Ndouna, homme d’affaires, arrêté au Congo par l’interpol (Organisation internationale de police criminelle).
C’est une véritable purge dans les plus hautes sphères de l’Etat, notamment dans l’entourage proche du président, Ali Bongo Ondimba.
Cette fois, c’est l’ancien ministre des Transports, de l’Equipement, des Infrastructures et des Travaux publics, Justin Ndoundangoye et Alexis Ndouna, homme d’affaires poursuivi pour abus sexuels sur mineures, et son rôle déterminant dans la captation des fonds détournés. Ils ont été placés en détention préventive à leur tour à la prison centrale de Libreville, ce jeudi 9 janvier.
Ndounagoye, rejoint ainsi ses anciens collègues du gouvernement, à savoir : Brice Laccruche Alihanga, Roger Owono MBA, Tony Ondo Mba et Noël Mboumba, ainsi que des anciens hauts cadres de l’administration publique et parapublique, tous détenus pour des griefs de concussion, d’incitation et de détournement des deniers publics, de blanchiment des capitaux et d’association des malfaiteurs. Il a été conduit dans cet univers carcéral après son audition devant un juge d’instruction du Parquet de Libreville.
Justin Ndoundangaye, plus connu sous le pseudonyme d' »Okoulou la Solution », était traqué par la Justice pour des soupçons des malversations financières qui pesaient sur lui depuis le début de cette opération. Il a tenté à deux reprises de quitter le territoire national, sans succès.
Le premier essai qui eût lieu à Port-Gentil, dans province de l’Ogooué Maritime (Sud-Ouest), où abord d’un aéronef, il voulut rejoindre le Congo, pour ensuite prendre une autre destination.
Mal lui en a pris, il sera débarqué de l’appareil par les gendarmes de la Direction générale des recherches (DGR), agissant sur la base d’une requête du Procureur de la République de Libreville, dans le cadre de l’opération « mains propres », dénommée scorpion. Sa deuxième tentative de dérobade eût lieu à Malinga, à la frontière du Congo où il est interpellé par les agents.
Le député du 2ème arrondissement de la commune de Franceville (Haut-Ogooué), sera ramené à Libreville pour être attendu par une commission ad hoc, en vue de statuer sur la levée (ou non) de son immunité parlementaire.
Mais à deux reprises, il ne se présentera pas devant ses collègues chargés de conduire ladite commission à l’Assemblée nationale pour répondre à leurs questions.
Le 26 décembre 2019, 113 députés sur les 142 ont voté en faveur de cette levée, ce qui a permis aux agents de la DGR de l’arrêter aussitôt à quelques mètres de l’hémicycle du Palais Léon Mba.
Pour sa part, après avoir décerné un mandat d’arrêt international contre lui, pour abus sexuels sur mineures émis le 23 octobre de l’année écoulée, Alexis Ndouna, homme d’affaires, avait donc une affaire sous-jacente. Son incarcération à la prison de Gros Bouquet, intervenait également dans le cadre de l’opération anti-corruption baptisée « scorpion » en cours dans le pays.
C’est donc dire que le présumé prédateur sexuel aurait donc été frappé par deux mandats de dépôt à son encontre pour des faits de concussion, incitation et détournement des derniers publics et d’abus sexuels sur mineures en bande organisée.
Source : AGP