Dans un communiqué parvenu dimanche soir à notre rédaction, le Haut Conseil des acteurs non-étatiques du Gabon (HCANEG) et le Réseau des organisations de la société pour l’économie verte en Afrique centrale (ROSCEVAC), ont félicité et remercié le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, pour avoir répondu favorablement à la demande de la Haute-Commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Michelle Bachelet qui appelait dernièrement à libérer urgemment les détenus à travers le monde pour éviter que la pandémie de COVID-19 ne fasse des «ravages» dans les prisons souvent surpeuplées.
Communiqué.
« Nous, le Haut Conseil des acteurs non-étatiques du Gabon et le Réseau des organisations de la société pour l’économie verte en Afrique centrale (ROSCEVAC), félicitons Son Excellence Ali Bongo Ondimba, Président de la République, Chef de l’Etat du Gabon, pour avoir traduit en acte, la demande de la Haute-Commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU Michelle Bachelet qui appelait dernièrement à libérer urgemment les détenus à travers le monde pour éviter que la pandémie de COVID-19 ne fasse des «ravages» dans les prisons souvent surpeuplées.
En effet, le chef de l’Etat a, par le moyen du décret n° 00096/PR/MJGS, accordé la grâce présidentielle à 680 Gabonais et expatriés détenus au sein des différentes prisons du pays, dont les peines restant à purger sont inférieures à 6 mois.
Cette décision portant remise gracieuse de peines est également pour nous, une réponse positive à la lettre ouverte que la société civile a adressée le 9 avril dernier au président Ali Bongo Ondimba, lui demandant de libérer les prisonniers moins dangereux.
C’est sans doute une réponse forte d’Ali Bongo Ondimba à l’endroit de la nation et des organismes internationaux anxieux quant au sort réservé aux détenus dans les maisons d’arrêt en cette période de crise sanitaire liée au Covid-19.
Tout en réitérant nos sincères félicitations au Président Ali Bongo et aux autres Chefs d’Etats ayant graciés des prisonniers, la société civile du centre de l’Afrique attire l’attention des décideurs du continent sur les dysfonctionnements de la justice, la perte de dossiers, la non-exécution de mandats de libération, la durée excessive de la détention préventive qui sont à l’origine des taux élévés des incarcérations.
Certains détenus, nommés “chefs de quartier”, contrôlent la vie quotidienne à l’intérieur des prisons. Ils s’imposent par la violence et commettent de nombreux abus envers des codétenus vulnérables, femmes, enfants ou personnes malades.
Pour ce qui est du Gabon, il y a plus de dix ans, le gouvernement avait annoncé la construction d’une grande prison ultra moderne à Ayem Maritime dans le département du Como Mondah. Ce projet, s’il avait vu le jour, aurait certainement permis de désengorger la prison centrale actuelle jugée saturée. Mais aussi, d’arrimer nos prisons aux normes internationales en la matière. Seulement, jusque-là le projet n’a pas vu le jour. Nous conseillons au gouvernement actuel d’y prêter attention.
Je vous remercie.
Fait à Libreville le, 11 Avril 2020
Nicaise MOULOMBI, Président Exécutif du Haut Conseil des Acteurs Non Etatiques »