Difficile d’emprunter un taxi ce lundi à Libreville. La raison : les transporteurs ont lancé dès les premières heures de la journée une grève d’avertissement de 24 heures, afin de dénoncer le racket des policiers.
« Nous avons lancé cette grève d’une journée pour dénoncer le racket des policiers et des gendarmes, qui ont multiplié des postes de contrôle sur toutes les rues de la capitale Libreville et les communes d’Akanda et d’Owendo. A chaque poste, le taximan doit payer au moins 1000 francs, même s’il dispose de tous les documents liés à son activité », a dénoncé Robert Menié, président du syndicat des transporteurs terrestre du Gabon.
« C’est insupportable. Il s’agit d’une véritable spoliation. Le phénomène a atteint un niveau jamais égalé au Gabon. Nous ne pouvons plus travailler. Certains transporteurs déboursent plus de 20 000 francs CFA dans les différents postes de contrôle, et à la fin de la journée ne peuvent plus verser la recette quotidienne aux patrons. Le secteur du transport terrestre est malade », a-t-il ajouté.
Il a appelé à l’intervention personnelle du président de la république, Ali Bongo Ondimba, chef suprême des armées, afin de mettre un terme au phénomène de racket sur les voies publiques.
Outre le phénomène de racket, les transporteurs dénoncent également la hausse intempestive du prix du carburant, qui additionnée aux tracasseries policières « tue » complètement l’activité des transporteurs au Gabon.
Libreville et les communes d’Akanda et d’Owendo totalisent en moyenne 15 000 transporteurs, taximen et conducteurs de TM y compris, rappelle-t-on.