Le vendredi 14 juin 2024, lors d’une conférence de presse, suite à la proposition d’un nouveau code électoral en conseil des ministres, Monsieur Joachim MBATCHI PAMBOU, au nom de la plateforme Appel d’Angondjé, a soulevé avec étonnement « l’empressement du ministre de l’Intérieur de la transition à faire voter une loi électorale, alors même que le prochain référendum a pour objectif l’établissement d’un nouveau contrat social. »
« Nous voici une fois de plus conformément aux usages de notre plate-forme politique qui s’est donnée pour mission d’être la sentinelle des conclusions du dialogue national inclusif, prendre la parole ce jour pour traduire notre étonnement sur l’urgence et l’empressement affichée par le ministre de l’intérieur de la transition à faire voter une loi électorale, alors que le prochain référendum a pour objectif l’établissement d’un nouveau contrat social’, a déclaré Joachim Mbatchi Pambou.
»Après le coup de libération la situation politique de notre pays se dégrade davantage et le temps de l’exaspération monte pour laisser la place au rejet populaire », a-t-il regretté, dénonçant une sorte d’inceste démocratique, et invite à stopper net le processus d’organisation d’élections référendaires en cours , car celui-ci selon lui ne repose sur aucune base juridique.
Le groupement politique de l’opposition estime qu’il n’appartient pas au Ministère de l’intérieur d’organiser les futures élections, mais plutôt de mettre en place des instruments pour assurer la transparence électorale. C’est à ce titre qu’il propose la mise en place d’un Centre national Gabonais des élections de la transition. » Les élections doivent être organisées par les acteurs du jeu électoral », ont insisté les leaders politiques de l’Appel d’Angondjé, soutenant avec intensité que » le Ministère de l’intérieur est le bourreau de notre démocratie. » Et de s’interroger : « Comment peut-on penser organiser une élection sans associer la classe politique? »
« Le projet de loi ( concernant l’organisation des futures élections) adopté en conseil des ministres et émit par le ministre de l’intérieur ne doit pas prospérer », a dit Monsieur Mbatchi Pambou.
Les leaders politiques ont invité le Président de la République a recevoir les partis politiques par groupe, pour convenir des modalités de la mise en œuvre des mesures électorales, aux fins de l’organisation saine des futures échéances électorales.
» On ne peut pas adopter un code électoral maintenant, alors qu’il y aura une nouvelle constitution, c’est anti- constitutionnel, nous ne saurons l’accepter », a dit pour sa part monsieur NDOUTOUME MBA Ruphin.
»Les architectes de la loi électorale et des conclusions du dialogue national inclusif sont en réalité des ennemis de la République. En effet leur stratégie vise à affaiblir le chef de l’État pour mieux le contrôler aux fins de le conduire vers l’impopularité et l’illégitimité », a-t-il ajouté.
Les leaders politiques de l’appel d’Angondjé, estiment que le projet de loi électorale proposé par le ministère de l’intérieur contient des germes de la déchéance du CTRI, et appellent le président de la transition, qu’ils félicitent pour le coup de la libération du 30 août 2023, à ne pas tomber dans le piège de ceux qui veulent l’affaiblir.
*Christ Noë OSSAMAGHA EYILA*
