Le système éducatif gabonais est malade et bien malade. Et pourtant dans les années 80, il faisait la fierté des compatriotes, notamment des apprenants, qui au-delà des bourses recevaient régulièrement des prix d’encouragement.
Parfois le président Omar Bongo Ondimba se rendait personnellement dans les établissements scolaires pour récompenser les meilleures élèves ( voir photo).
L’éducation nationale a connu son âge d’or au Gabon dans les années 80, alors que Louis Gaston Mayila en était le patron.
Il avait organisé les premiers états généraux de l’éducation dont les conclusions sont restées lettre morte malheureusement
En 10 ans environ à la tête du ministère de l’éducation nationale, ce secteur n’a connu aucune grève et aucun mouvement de revendications. Le « Bulldozer » d’Omar Bongo avait la dextérité et la vision.
Aujourd’hui l’école gabonaise est à l’image de l’équipe nationale de football du Gabon, les Panthères. Quand ce ne sont pas les grèves des enseignants, c’est le gouvernement qui décrète la suspension des cours jusqu’à nouvel ordre, comme si la formation des jeunes était un jeu. Un jeu comme le football.
Nous n’apprenons à personne que l’avenir d’une nation est intimement lié à la qualité des hommes qui la composent. Une jeunesse médiocre, sans véritable instruction ne présage rien de bon pour le devenir d’un pays.
« L’instruction est la base la plus sûre pour fonder le bonheur et la liberté », disait Thomas Jefferson en 1833. Et en 1792, un siècle plutôt, Nicolas de Condorcet affirmait : « L’instruction est le seul remède à la stupidité. »