Réuni en assemblée générale vendredi 29 novembre écoulé au ministère des Affaires sociales, le Bloc syndical de la Première Seconde a annoncé une grève générale dans l’administration publique dès ce lundi 2 décembre 2019, rapporte une dépêche de l’AGP.
Après la fin du préavis déposé il y a 8 jours à la tutelle, le Bloc syndical la première seconde appelle à une mobilisation illimitée contre l’agonie constatée dans l’administration publique, à travers une grève de l’administration dès le lundi 2 décembre prochain.
Au nombre de leurs revendications, il y a les situations administratives bloquées les reclassements qui ne se font plus dans la Fonction publique, tout comme les rappels, l’octroi des postes budgétaires. Le système serait, selon eux, verrouillé depuis quelques années, et la facture est salée pour nombre de travailleurs. Lesquels n’ont pas manqué de «suffoquer» face aux chiffres de détournement de fonds publics révélés dans le cadre de l’opération Mamba 2, à l’exemple des 85 milliards de francs CFA dérobés à la seule Gabon Oil company (GOC).
Selon le porte parole du syndicat des conseillers d’orientation et psychologue (Synacop), Marie-José Mengue Mve, membre dudit Bloc, l’appel à construire est lancé vers une marche victorieuse, et tous les secteurs sont concernés.
Pour le secrétaire exécutif du syndicat autonome des affaires sociales (Sapas), Pierre Mintsa, lui et les siens «ne veulent plus de la non-considération des revendications des travailleurs de l’action sociale par la tutelle, au détriment du politique, la démagogie cruelle constatée actuellement au Gabon».
Les syndicalistes réclament les démissions du Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé et des ministres de la Fonction publique et des Finances.
Pour mieux faire entendre leur exaspération, le membre du bureau de l’alliance syndicale de la première seconde a par ailleurs affirmé que toutes les haltes garderies et bureaux des affaires sociales seront hermétiquement fermés dès le lundi 2 décembre.
Et Pierre Mintsa d’assener : «comment comprendre que le gouvernement parle de crise économique depuis des années, alors qu’autant d’argent est détourné dans les caisses de l’Etat. Nous devons nous prendre en mains. J’invite tous les travailleurs du secteur public et même les retraités à se joindre à nous dans ce combat noble».