La confédération syndicale Dynamique Unitaire, qui a tenu un point de presse le 15 janvier à Libreville, c’est le « refus par le gouvernement, le Parlement et la Cour Constitutionnelle, de reconnaître la vacance du pouvoir » qui justifie le coup d’Etat manqué du 7 janvier 2019.
« La Confédération syndicale Dynamique Unitaire qualifie sans ambages l’Opération Dignité de conséquence du refus par le gouvernement, le Parlement et la Cour Constitutionnelle, de reconnaître la vacance du pouvoir au Gabon depuis le 24 octobre 2018. En effet, une fois de plus, par l’ajout d’un alinéa à l’article 13 de la Constitution, la dissolution du gouvernement et la convocation des députés à l’élection du bureau de l’Assemblée Nationale, la Présidente de la Cour Constitutionnelle outrepasse ses prérogatives et s’arroge les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire », déclare DU dans un communiqué.
La confédération syndicale ajoute : « L’Opération Dignité doit interpeller plus d’un, car le bon sens aurait dû, désormais, amener les tenants du pouvoir à l’introspection et au devoir de responsabilité pour le respect de l’ordre constitutionnel, l’enracinement de la démocratie et de l’Etat de droit. La Confédération syndicale Dynamique Unitaire dénonce leur attitude suicidaire par l’absence de décrets d’une part, en convoquant les députés à l’élection d’un pseudo bureau de l’Assemblée Nationale, avec la complicité active des partis politiques de l’opposition ayant obtenu des strapontins aux dernières législatives, et d’autre part, en nommant le nouveau Premier Ministre et son gouvernement en violation des articles 15 alinéa 2 et 34 alinéa 1 de la Constitution. De facto, le bureau de l’Assemblée Nationale et le gouvernement de Julien NKOGHE BEKALE sont illégaux et illégitimes. »
La Confédération syndicale Dynamique Unitaire a mis à nouveau en garde le Roi du Maroc par son ingérence dans les affaires du Gabon. Par conséquent, DU exige de la décence et du respect vis-à-vis du peuple gabonais et, rappelle que le Gabon n’est pas le Sahara Occidental, territoire victime de l’oppression de l’armée marocaine.
Enfin, la Confédération syndicale Dynamique Unitaire dit condamner « le comportement à géométrie variable du Président de la République française, Emmanuel MACRON, sur l’organisation des élections en Afrique centrale, selon qu’il soit au Gabon, au Tchad, au Congo Brazzaville ou au Cameroun ; il galvaude la démocratie et reste aphone. En effet, en République démocratique du Congo, il est plutôt prolixe en demandant le respect du vote des Congolais et en convoquant le Conseil de sécurité de l’ONU, alors qu’au Gabon il étouffe la vérité des urnes des élections présidentielles de 2016 et camouffle l’état de santé réel d’Ali BONGO ONDIMBA qui soulève aujourd’hui des agitations de toutes sortes. »