Depuis quelques semaines en effet, la SEEG fait face à des perturbations inédites dans l’alimentation en électricité du Grand Libreville.
La cause immédiate de cette situation réside dans la rupture de l’équilibre entre l’offre et la demande en énergie électrique.
A ce jour, la puissance disponible est de 275 MW, pour une demande maximale en énergie de 285MW aux heures de pointe. Ce déficit de 10MW, soit environ 3,5% des besoins en électricité de production, explique la persistance des perturbations, selon des sources officielles.
Mais l’origine lointaine et réelle de la crise que nous connaissons présentement se trouve dans l’absence de réalisation des investissements structurants durant la période de privatisation de la SEEG.
Pour votre gouverne, la desserte en électricité du Grand Libreville provient de trois principales sources. Notamment, les moyens de production de la SEEG, les groupes de location et l’apport de la centrale d’Alénakiri opérée par la société de patrimoine. Entre 1997 et 2018 en effet, aucun équipement productif n’est malheureusement sorti de terre pour accroître la production. En revanche, sur cette même période, on observe une augmentation des besoins en énergie électrique qui atteint aujourd’hui les 10%. Cette situation, corrélée aux indisponibilités sur le RIC et aux fortes chaleurs actuelles, explique les interruptions régulières dans l’alimentation en électricité à Libreville et sa périphérie.
Un audit réalisé en 2019 renseigne qu’il faut 475 milliards FCFA pour renouveler les équipements de la SEEG. Un gros défi pour l’État gabonais, actionnaire majoritaire de l’entreprise.