Sous la Très Haute Présidence de Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, Président de la République, Chef de l’État, Chef du Gouvernement, le Conseil des Ministres s’est tenu ce vendredi 20 juin 2025, à 11 heures précises, au Palais de la Présidence de la République.
En ouverture des travaux, le Président de la République a rappelé aux membres du Gouvernement la nécessité absolue de demeurer concentrés sur l’objectif majeur assigné à l’équipe gouvernementale : transformer de manière concrète et durable les conditions de vie des populations gabonaises. Il a souligné que la mise en œuvre effective du projet de société, largement approuvé par le peuple gabonais, constitue la priorité des priorités. À cet égard, le Chef de l’État a réaffirmé que le temps est venu de passer de la pensée à l’action, en traduisant les grandes orientations politiques en actes tangibles, assortis d’échéanciers rigoureux. Il a instruit que l’ensemble des ministres établissent, au plus tard dans la première semaine de juillet, les calendriers opérationnels de mise en œuvre des mesures arrêtées.
Dans le cadre de la poursuite des efforts de rationalisation des dépenses publiques, le Chef de l’État a instruit le Ministre d’État en charge de l’Économie de veiller à ce que les déplacements à l’étranger, effectués dans le cadre de missions officielles financées par le budget de l’État, soient strictement encadrés. Désormais, les responsables administratifs, des services centraux ou décentralisés, voyageront en classe économique ; les membres du Gouvernement en classe affaires, et les Ministres d’État en 1ère classe. Pour les deux premiers cas de figure, toute demande de surclassement au-delà de ces dispositions relèvera d’une démarche individuelle et sera entièrement à la charge de l’intéressé. Cette mesure s’inscrit dans une volonté de discipline budgétaire exemplaire, au service d’un État sobre, responsable et tourné vers l’efficacité.
Le Président de la République a ensuite demandé au Ministre en charge des Transports d’amorcer la sortie progressive de la gratuité des transports urbains publics, instaurée en réponse à la pandémie de Covid-19. Ce dispositif, devenu intenable financièrement, affecte aujourd’hui la stabilité des entreprises publiques de transport que sont
Trans’Urb et SOGATRA. Le Ministre d’État, Ministre des Transports, devra soumettre une nouvelle politique tarifaire fondée sur un système d’abonnements annuels modulés selon des critères sociaux, afin d’assurer la viabilité économique et la continuité du service sans compromettre la solidarité nationale.
Le Chef de l’État a ensuite dénoncé une situation qu’il a qualifiée d’intolérable : celle d’entreprises réalisant des milliards de chiffres d’affaires sur le sol gabonais tout en continuant d’opérer dans des locaux précaires, exigus, souvent loués, sans véritable ancrage territorial. Le Conseil a donc chargé les Ministres des Travaux Publics et de l’Urbanisme d’élaborer, dans les plus brefs délais, un référentiel technique contraignant fixant les normes minimales pour l’implantation des sièges sociaux d’entreprises. Sur cette base, toutes les entreprises concernées devront édifier, dans une zone foncière qui leur sera attribuée par l’État, un siège social propre dans un délai de dix-huit mois à compter de la date d’attribution. Le non-respect de cette obligation entraînera l’application de sanctions, incluant des pénalités financières, le retrait d’agrément, voire la radiation de leur immatriculation fiscale. Dans le même sens, le Président de la République, Chef de l’État, Chef du Gouvernement, a décidé de mettre un terme aux dérives fiscales qui fragilisent l’économie nationale et creusent le déficit budgétaire.
Face à un manque à gagner cumulé de plus de 1 000 milliards de francs CFA en trois ans, causé par des exonérations fiscales massives et mal encadrées – dont 682,67 milliards en fiscalité intérieure et 376,55 milliards en fiscalité de porte – le Chef de l’État a engagé une opération de rationalisation des dispositifs fiscaux dérogatoires.
Il a annoncé :
– la suspension immédiateet conservatoire de toute nouvelle exonération pendant une durée de trois mois ;
– lelancement d’un audit complet de performance et de pertinence de tous les régimes fiscaux et douaniers dérogatoires ;
– Et la réforme des conditions d’éligibilité à ces régimes, sur la base de la transparence, de l’équité et de l’impact économique mesurable.
L’objectif est clair : restaurer la justice fiscale, sécuriser les ressources budgétaires, et mettre fin aux privilèges inefficaces accordés à certains secteurs, au détriment de l’intérêt général.
Cette mesure structurante s’inscrit dans la trajectoire de redressement de la Ve République et vise à aligner tous les leviers fiscaux sur les priorités de transformation économique et sociale du pays.
Enfin, le Président de la République a rappelé avec fermeté que le
mandat confié au Gouvernement est un mandat de transformation, de redressement et de résultats. Aucune lenteur, aucune complaisance, aucun relâchement ne sauraient être toléré. « Le changement ne se proclame pas : il s’organise, se planifie et s’applique », a-t-il déclaré avec solennité.
PROJETS DE TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil des Ministres a délibéré sur les affaires suivantes :
MINISTERE DE LA REFORME ET DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS
– Projet loi autorisant le Président de la République, Chef de l’État, chef du Gouvernement à légiférer par ordonnance pendant l’intersession parlementaire.
Le présent projet de loi, pris en application des dispositions de l’article 99, alinéa premier, de la loi référendaire n°002-R2024 du 19 décembre 2024, a pour objet d’autoriser le Président de la République, Chef de l’État et Chef du Gouvernement, à légiférer par ordonnance durant l’intersession parlementaire.
– Projet de décret fixant la composition du cabinet du Vice- Président de la République.
Pris en application de l’article 95 de la Constitution, le présent projet de décret encadre l’organisation et la composition du Cabinet du Vice- Président de la République, appelé à l’assister dans l’exercice de sa mission aux côtés du Président de la République.
Dans un esprit de modernisation de l’État et de renforcement de l’efficacité institutionnelle,le projet de texte fixe une structuration resserrée et fonctionnelle du Cabinet qui comprend, notamment, un Directeur de Cabinet, des Conseillers Spéciaux, des Conseillers, des Attachés de Cabinet, des Chargés de mission, ainsi que les personnels administratifs, de soutien et de sécurité indispensables au bon fonctionnement de cette haute autorité de l’État.
– Projet de décret fixant la composition du cabinet du Vice- Président du Gouvernement.
Pris en application des dispositions de l’article 95 de la Constitution et de l’article 5 du décret n°0237/PR du 16 mai 2025, ce projet de texte précise l’organisation du Cabinet placé auprès du Vice-Président du Gouvernement, dans le cadre de l’exercice de ses attributions aux côtés du Président de la République.
Dans une volonté affirmée de moderniser l’action publique et de doter les plus hautes autorités de l’État d’outils fonctionnels, la composition dudit Cabinet est désormais strictement encadrée. Elle comprend notamment un Directeur de Cabinet, un Directeur Adjoint, un Chef de Cabinet, des Conseillers techniques spécialisés, ainsi que l’ensemble des personnels administratifs, diplomatiques, sécuritaires et logistiques indispensables au bon accomplissement des missions de coordination gouvernementale confiées au Vice-Président du Gouvernement.
– Projet de décret fixant la composition des membres du Gouvernement
Pris en application des dispositions légales et réglementaires en vigueur, ce texte vise à rationaliser et à harmoniser l’organisation des Cabinets ministériels, dans le respect des exigences d’efficacité, de discipline administrative et de bonne gouvernance.
Dans un esprit de clarification des structures d’appui politique et technique des ministres, le décret établit une composition différenciée des Cabinets, en fonction du rang protocolaire des membres du Gouvernement.
siège social pour les sociétés installées au Gabon, le Ministre d’État a précisé qu’à compter du 1er janvier 2026, toute entreprise immatriculée au Registre du commerce — à l’exception des PME dont le chiffre d’affaires est inférieur à deux (2) milliards de FCFA — devra ériger ou acquérir un immeuble pour abriter son siège social. Cette mesure vise à renforcer l’ancrage territorial des entreprises et à soutenir le développement du secteur immobilier national.
Dans le cadre de la lutte contre la vie chère, le Conseil a pris acte de la mise en œuvre del’arrêté n°0646/PM du 17 octobre 2024 portant suspension, pour une durée de six (6) mois, des droits et taxes à l’importation sur les produits alimentaires de première nécessité. Cette mesure s’applique dans les communes de Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum, au bénéfice des opérateurs détenteurs de l’Agrément Vie Chère. Par ailleurs, la TVA est également suspendue sur les opérations de production et de vente de certains matériaux de construction afin de réduire les coûts supportés par les ménages.
Dans un souci de cohérence administrative et d’efficacité sectorielle, le Conseil a approuvé la réaffectation de la tutelle de plusieurs entités publiques :
– l’Autorité administrative des ZERP de Nkok et de la Zone franche d’Ikolo-Lambaréné est désormais placée sous la tutelle du Ministère de l’Industrie et de la Transformation locale ;
– la SOCOREP relève désormais du Ministère des Travaux Publics et de la Construction ;
– l’AGADEV est transférée au Ministère de l’Environnement, de l’Écologie et du Climat.
Par ailleurs, le Conseil a rappelé la nécessité pour le Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (FGIS)et laCaisse des Dépôts et Consignations (CDC) de recentrer leurs actions sur leurs missions statutaires : la gestion du fonds souverain de l’État pour le FGIS, et les activités de consignation et de gestion de dépôts pour la CDC.
Enfin, dans le cadre de la maîtrise renforcée des dépenses publiques, le Conseil a pris acte de mesures de rigueur budgétaire, dont :
– la rationalisation des Comptes d’Affectation Spéciale (CAS) ;
– la suspension du paiement en numéraire des frais de mission, conformément au règlement CEMAC imposant l’usage de moyens
scripturaux pour tout paiement supérieur à 500 000 FCFA ;
– la suspension du paiement des billets d’avion auprès des agences de voyage, au profit d’un règlement direct effectué auprès des
compagnies aériennes.
Ces décisions traduisent les instructions du Chef de l’Exécutif de renforcer la transparence, la sincérité et l’efficacité de la dépense publique, dans le respect des principes de bonne gouvernance et de responsabilité.
MINISTERE DE L’ÉDUCATION NATIONALE, DE L’INSTRUCTION CIVIQUE ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE
Le Conseil a pris bonne note des résultats du Certificat d’Études Primaires (CEP), session 2025, présentés par le Ministre d’État en
charge de l’Éducation nationale. Il ressort de ce bilan que 51 151 candidats étaient inscrits à l’examen. Parmi eux, 457 ont été absents, soit un taux d’absence de 0,89 %.
Sur les 50 694 candidats effectivement présents, 50 035 ont été déclarés admis, représentant un taux de réussite remarquable de 98,70 %, en nette progression par rapport au taux de 92,21 % enregistré en 2024 ;
Mariette Sylviane MADJINOU, confirmée ;
Emma Darnaud OMANDA épouse IGALO Y’OLAGO,
confirmée ;
Krishna Gernande ANDEME MBOGHO.
Messieurs :
Aimé Christian NGUEMA ETOUGHE, confirmé ;
Davy DIANGA MOUSSOUNGOU ;
Raymond Landry MOUKAGNI.
– Chargés de Missions du Président de la République :
Messieurs :
Casimir KOUENDJI, confirmé ;
Hugues MABIKA, confirmé ;
Lewis Gervais MOUSSOUNDA MOUSSAVOU ;
Hemma-Jaures NGUEMA ASSOUMOU MOMBE ;
Vivien MAYOMBO.
– Secrétaires de Cabinet du Président de la République :
Mesdames :
• Edwige MOUTOU MALONGA, confirmée ;
• Cécile NDOUO OLOUNA, confirmée ;
• Pierrette BANGOYI, confirmée.
Par ailleurs, les agents actuellement en service dont les noms ne figurent pas sur les présentes mesures individuelles sont remis à la disposition de leurs administrations d’origine.
• Cabinet civil du Président de la République
– Conseiller du Président de la République:
o Mme Leïla KOGOU MOUANGA épouse ANGUILEY DJOMBO, en remplacement de M. Luc Yvon DOWE BONDIME, remis à la disposition de son administration d’origine.
• Cabinet Privé du Président de la République – Conseillers Spéciaux :
Messieurs :
o André MBONGO MPASSI ;
o Sylver OVONO
– Conseillers du Président de la République :
Messieurs :
o Jean François MAGANGA ;
o Jean Bosco Grant MOUBECKA ;
Mesdames :
o Carine BANGA ;
o Sylvie YENO ;
o Pamela OKOMO NGUEMA ;
– Attaché de Cabinet à la Présidence de la République :
Mmes.
o Ingrid Anais RAIVO ;
o Josephine GRANDET.
– Secrétaire de Cabinet : Mme. MENDOME MEYE épouse
MOUNZIEGOU MOMBO Sharon.
Par ailleurs, les agents en service dont les noms suivent sont remis à la disposition de la Direction Centrale des Ressources Humaines ou de leurs administrations d’origine :
Mesdames:
– Secrétaires de Cabinet : Mesdames :
• Antoinette Patricia Diane ANGUILEY ;
Tatiana MBOULOU MAKANGA née OKISSI ;
Laure Léodine ENOMBO GONDJOUT ;
– Chef du Protocole : M. Jean-Christian BOUCHARD.
– Chauffeur Particulier du Ministre : M. Steeve Roland
MAVOUNGOU.
MINISTERE DES EAUX ET FORETS, CHARGE DU CONFLIT HOMME-FAUNE
• Cabinet du Ministre
– Directeur de Cabinet : M. Calixte Euloge Roland BEMBELENI
REMBENDAMBYA.
– Secrétaire Particulière du Ministre : Mme. Audrey Guenaëlle
Ruffine YEBE.
– Secrétaire Particulière du Directeur de Cabinet : Mme. Léonie
SENE AMPOUWIN.
– Secrétaire de Cabinet : Mesdames :
o Raïssa LENDIRA ;
o Lucie Sylvana ABENG NTSOSSUI ; o Imelda MEYIE EMANE.
– Conseiller Juridique : Madame Carole Nadia OKOME OBAME.
– Conseiller Diplomatique : Madame Mariane BIBALOU.
– Conseiller en Communication : Madame Guilaine KENDJINO
OMANDA.
– Conseiller Financier : Madame Pascasie Hillary NTOGONO
ALLOGO.
– Conseiller Technique, chargé des Réformes et de la Valorisation du Capital Humain: Monsieur Maxime EBANG EDOU ;
– Conseiller Technique, chargé du Suivi des Programmes, Plan et Emploi : Monsieur Etienne MASSARD KABINDA MAKAGA ;
– Conseiller Technique, chargé de la Statistique et de la Relance des chaines de valeurs de l’Économie Forestière : Monsieur Gabriel NTOUGOU ;
– Conseiller Technique, chargé de la Logistique et du Patrimoine : Monsieur Thierry OVONO OVONO ;
– Conseiller Technique, envoyé Spécial du Ministère en charge de la promotion du patrimoine naturel du Gabon à l’International : Monsieur Adrien Wany N’KOGHE MBA.
– Chargés d’Études :
– Secrétaire Particulière du Ministre : Madame Sarah Marthe
MBOUROU.
– Secrétaire Particulière du Directeur de Cabinet : Madame Zoé
ABOUNGONE ASSOUMOU.
– Secrétaire de Cabinet : Mesdames :
Axelle LINDZOUDA ;
Reine MBENG ZUE épouse ONDO BE ;
Florence Stania NGOMO.
– Chargés d’Études : Mesdames :
Sarah Ornélia MBA ONDO épouse NDJOGO ;
Louisette DIVASSA ; Messieurs :
Kevin Igor DINZAMBOU DI-KASSE ;
Franck Nicaise EFFONE MEDZA ME NGUEMA.
– Chargés de Missions : Messieurs :
Lionel Tanguy NTOUGOU ;
Gallien Deley NTSEGUE ;
Lionel Emmanuel ONDO EYI.
MINISTERE DE LA SANTE
• Cabinet du Ministre
– Conseillers Techniques :
Messieurs :
o HenriBOUNDZANGATSOULOU;
o StéphaneELLANGUEMA;
– Chargés d’Études :
Messieurs :
o Brice Achille OVIYE OGOULA ;
o MAMBOUNDOU MAMBOUNDOU ;
o Arthur Rodrigue ASSAMBA ;
Madame Liliane Marie Audrey VANE
– Chargés de Missions :
Messieurs :
o JeanYvesONANGA;
o DarelCédricNKOROUNA;
o DavyPADJONGOMA;
Madame Flore BABONGUI.
– Secrétaire Particulière du Ministre : Mme Nasrine OSSINGA BADIROU
– Secrétaires de Cabinet :
Mesdames :
o Roxane Désirée MAKANGA OGANDAGA ;
o Edith Janella KOUMBA MPAGOREWAN;
o Pauline Lesly BARBERA ISAAC ENGANDA .
– Secrétaire Particulière du Directeur de Cabinet : Madame Flora Brunelle NGOMBOU NYOUNDOU
– Chef du Protocole : Monsieur Davy Smith OGOUMAZH RERAMBYAH
– Chauffeur Particulier du Ministre : Monsieur Cédric AKENDENGUE
Je vous remercie.