Le Centre des Métiers Jean Violas d’Owendo ( Libreville ) a accueilli, le lundi 13 mai 2024, la réunion statutaire du Comité d’Audit de l’Association des Sociétés d’Électricité d’Afrique (ASEA).
Les assises mobilisent l’Angola, le Bénin, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, le Gabon, le Kenya, le Sénégal et la Tunisie.Et les travaux de réflexion portent sur l’évaluation, l’analyse et l’amélioration des procédures internes de l’ASEA. Créée en 1970, cette organisation internationale compte 36 membres affiliés et 57 membres actifs dont le Gabon qui fait partie des fondateurs de ce grand ensemble.
Le Directeur de cabinet du Ministre de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, monsieur Paterne NDJAMBOU, qui représentait le Ministre, a souligné l’honneur pour le Gabon d’accueillir cette session annuelle du Comité d’Audit de l’ASEA, en tant que co-fondateur de l’organisation. Il a insisté sur le rôle vital de l’énergie électrique dans le développement socio-économique de l’Afrique, et la nécessité de rendre cette énergie plus accessible, abordable et fiable grâce à la coopération entre les sociétés africaines d’électricité.
Monsieur Paterne NDJAMBOU a évoqué également le contexte actuel marqué par un déficit énergétique important sur le continent. “Selon un rapport de la Banque Africaine de Développement, près de 30 pays africains souffrent d’un déficit chronique en énergie électrique. Les coupures intempestives d’électricité ont un impact négatif sur les économies et le bien-être social. Les entreprises sont également affectées, ce qui oblige les gouvernements à recourir à des solutions d’urgence telles que l’achat de groupes électrogènes ou la location de groupes thermiques au gasoil, contribuant ainsi à la pollution de l’environnement.”
Le défi d’approvisionnement en électricité
Il a souligné les défis auxquels sont confrontés les États africains pour concilier l’accroissement de l’offre énergétique et le respect de l’environnement. Il a mis en évidence les efforts entrepris par le Gabon, à travers la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG), pour relever ces défis. “Le pays fait face à des problèmes d’approvisionnement en électricité et à une dégradation de la qualité du service fourni aux utilisateurs. Le gouvernement gabonais s’est engagé dans un programme national visant à remettre à niveau les infrastructures de production d’électricité et à relancer les projets structurants pour répondre aux besoins actuels et futurs”, dit-il.
Il a fait appel à l’ASEA pour un accompagnement permanent et efficace de la SEEG dans le renforcement de sa gouvernance. Il sollicite également l’expertise de l’ASEA dans le domaine de la formation pour faire du Centre des Métiers Jean VIOLAS un pôle d’excellence sous-régional dans les métiers de l’énergie.
Le Gabon, acteur majeur de l’intégration énergétique africaine
Lors de cette Réunion statutaire du Comité d’Audit de l’ASEA, le Directeur Général de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG), Monsieur Joël LEHMAN SANDOUNGOUT, prenant la parole lors de la cérémonie d’ouverture des travaux, a tenu à remercier les partenaires et les experts présents à cette réunion, mettant en évidence l’importance de l’ASEA en tant que plateforme pour promouvoir le développement et l’intégration du secteur électrique en Afrique. Il a également rappelé le rôle crucial de ce secteur dans le développement socio-économique et industriel du continent.
Le Directeur Général de la SEEG a souligné par ailleurs que l’Afrique dispose de nombreux atouts pour atteindre ces objectifs, en particulier ses ressources naturelles abondantes, tels que le gaz et l’hydroélectricité. Il a réaffirmé l’engagement de la SEEG envers l’ASEA depuis sa création en 1970, exprimant ainsi la volonté du Gabon à participer activement à l’intégration énergétique en Afrique.
Le Directeur Général a exprimé l’espoir que ces travaux permettront d’identifier les outils et les méthodologies appropriés pour évaluer et améliorer les dispositifs de contrôle interne de l’ASEA.
*Christ Néo OSSAMAGHA*