A l’occasion de l’édition 2020 de la Journée internationale des droits de l’homme, l’UNESCO a remis officiellement le matériel informatique du futur centre de formation, de mineurs incarcérés, en développement d’application mobile, « Youthmobile Gabon », le 10 décembre courant, devant faciliter la réinsertion sociale de ces jeunes.
Le projet Youthmobile Gabon est une déclinaison nationale de l’Initiative « Youthmobile » lancée, depuis plusieurs années déjà, par l’UNESCO pour engager les jeunes des pays en voie de développement à tirer profit de la révolution du numérique à travers la formation en programmation informatique et l’organisation des initiatives de promotion de l’innovation des jeunes dans le domaine des applications mobiles – en vue du développement durable.
Au Gabon, le projet vise, en outre, la promotion de la créativité et de l’innovation numérique pour réduire le chômage et favoriser, l’insertion des jeunes pour l’accès aux connaissances sur le développement d’application mobile, le renforcement des opportunités d’auto-emploi ainsi que l’autonomisation des jeunes filles.
En effet, suivant les données fournies par les autorités compétentes, les prisons du gabons détiennent une population de mineur estimée à plus de 200 personnes dont 5% des filles, la plus forte concentration étant à Libreville. Le niveau scolaire de ces filles et garçons est très varié allant du primaire au second cycle du secondaire. Pour la population qui pourrait être concernée par le présent projet, à savoir les jeunes ayant fait au moins la troisième année du secondaire (4eme), ceux-ci représentent environ 33% des effectifs.
Pour le démarrage du projet au Gabon, l’UNESCO en partenariat avec le Gouvernement a choisi de mener une phase pilote auprès des jeunes détenus à la prison centrale de Libreville. La remise du matériel informatique – dix (10) ordinateurs portables Lenovo, dix (10) câbles de sécurité à code, un (1) Onduleur, un serveur, deux (2) disques durs externes, un (1) routeur, un (1) vidéo projecteur), un (1) vidéoprojecteur et trois unités centrales portables – de ce matin lance donc officiellement l’initiative dans le pays.
La mise en œuvre du projet se fera en plusieurs phases : sélection des agents de la sécurité pénitentiaire ayant de bonnes bases ou aptitudes en informatique. Ceci permettra aux agents de la sécurité pénitentiaire d’assurer la continuité pour former les jeunes incarcérés. La sélection des jeunes se fera sur la base des critères définis d’un commun d’accord suivi d’un test. Enfin ces jeunes seront formés à raison de 9 jeunes par cohorte.
Cette phase pilote vise, la formation d’au moins 50 jeunes (dont au moins 10% de fille) incarcérés à la programmation visuelle et au développement d’application pour mobile ; l’incitation des jeunes détenus à mettre à profit le temps de détention dans les activités créatives et susceptibles de favoriser et faciliter leur intégration socioéconomique.