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A propos du projet d’ordre de mission de la délégation des Panthères : les éclaircissements de Pablo Moussodji Ngoma

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En tant que gabonais et prisonnier de la vérité par déformation professionnelle, sans verser dans une polémique stérile au regard du contexte inapproprié, il me plaît de répondre à certaines interrogations qui méritent des réponses claires.

On est bien d’accord qu’il s’agit d’un projet d’ordre de mission interne à soumettre à l’autorité qui doit le consolider. La preuve, il manque les représentants du ministère des sports, l’office, la presse nationale…Il doit être signé parce qu’il quitte une administration pour une autre.

D’ailleurs, le Ministre des sports dernier signataire lui-même, doit y figurer s’il effectue le déplacement et la formule classique d’assistance obéit bien au principe du parallélisme de forme. Donc, visiblement, cet ordre de mission qui n’échappe pas aux codes et formulations standards est loin d’être exhaustif. Mais, même un projet de lettre à soumettre à son chef hiérarchique doit avoir tous les éléments de contextualisation. La question qu’on doit se poser c’est comment et pourquoi est-il publié sur les réseaux sociaux ? Je ne suis pas très surpris par la pratique et le contenu des interventions propres aux divergences endogènes d’un milieu footballistique haineux, traduisant les stigmates des conflits entre des protagonistes bien identifiés aux agendas connus.

Mais au nom d’une certaine éthique, j’attendais que ces pratiques récurrentes soient d’abord condamnées par ceux qui prétendent préserver la déontologie administrative. Dans ce cas précis, sans verser dans l’émotion, je n’exclus pas, en l’absence des preuves, que les fuites viennent de partout. Sans doute la question de fond peut interpeller plus d’un. Et c’est tout l’enjeu du débat. La présence des frères des joueurs.

De prime abord, je doute qu’une telle demande de la part du plus grand joueur gabonais aujourd’hui ne puisse pas trouver une oreille attentive de la part des dirigeants au nom de l’équité souhaitée par tous. Surtout que ses coéquipiers ne trouvent plus à redire, c’est le plus important.

Sur le plan pécuniaire, ces gens ne sont pas à la charge de l’état à ma connaissance. Sauf qu’ils peuvent bien profiter du vol spécial affrété pour le match et leurs noms ne peuvent que figurer sur l’ordre de mission pour établir le manifeste de la compagnie aérienne et toutes les exigences d’identification propres aux passagers.

Ces largesses n’impactent pas le budget du contribuable car PEA comme LEMINA disposent des ressources financières nécessaires pour s’occuper de leurs invités. La fegafoot a déjà invité une fille qui supporte Mangasport et l’équipe nationale.

Pour dire que cela peut s’appliquer aux grands supporters de l’équipe nationale. Au Burundi, il ya eu des anciens internationaux invités par le Ministre des sports de l’époque. Les deux frères Aubameyang sont tout aussi des anciens internationaux.

Mais, cette posture, et c’est là tout le sens de la réflexion, doit laisser la fegafoot et le Ministère le soin d’ouvrir aux joueurs désireux, dans les mêmes conditions, d’inviter leurs parents avec les mêmes exigences, c’est à mon avis la question sous-jacente.

Donc, à la veille des matchs aussi importants, il me paraît éthique d’orienter le débat dans le sens de la victoire. Cela relèverait du bon sens au lieu d’ajouter une dose d’animosité pour plomber l’ambiance du groupe.

Aussi, dois-je relever que le débat contradictoire peut se construire sans injures ou propos irrespectueux au nom de l’esprit démocratique. Car, nul n’est plus patriote que l’autre. Les premiers patriotes dans le cas d’espèce, sont d’abord les joueurs qui doivent mouiller le maillot pendant 180 minutes avec le temps additionnel face à la Gambie.

Pablo Moussodji Ngoma

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