Dans un Direct sur la blogosphère, l’ex Procureur de la République, aujourd’hui Présidente de l’Association Salon de la Femme, Sidonie Flore Ouwe, s’est prononcée sur le projet de loi sur la dépénalisation de l’homosexualité soumis au Parlement par le gouvernement Julien Nkoghe Bekalé. Indignation, tristesse et révolte peuvent résumer le propos de cette dame engagée depuis quelques années sur le front social.
Synthèse
« Au nom du respect des libertés des uns et des autres, au nom du respect des droits fondamentaux de tout être humain, au nom de l’expression de la liberté même sexuelle, nous n’avons pas le droit de heurter nos us et coutumes, nous n’avons pas le droit de heurter la religion.
Alors qu’il y a une mobilisation et une secousse sociale sur cette question, le législateur qui a le mandat du peuple, sans consulter ce dernier vient de dépénaliser l’homosexualité. Les réseaux sociaux peuvent constituer aujourd’hui le baromètre de ce que nous vivons. Doit-on s’attendre également qu’on dépénalise le viol, l’inceste, le braquage ? Je suis en deuil, j’ai le mal, je commence à ressentir le mal de ce pays. Il faudrait que chacun fasse son travail dans le respect des autres, car nous avons des valeurs communes et des intérêts communs à préserver.
J’appelle les décideurs afin que la question soit approfondie, peut-être portée à la place publique et si nécessaire, qu’un referendum soit organisé pour permettre aux Gabonais de s’exprimer.
La procédure actuelle est de nature à briser la relation de confiance que nous avons avec nos élus.
Il n’y a pas d’urgence, les homosexuels ne sont pas en danger au Gabon… Les églises, la société civile, les doyens, les anciens, doivent être consultés. »
Sidonie Flore Ouwe
