Accueil ACTUALITES Femmes : L’exercice physique régulier peut ajouter des années de vie

Femmes : L’exercice physique régulier peut ajouter des années de vie

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Une étude confirme que les femmes en bonne forme physique sont significativement plus éloignées des risques de décès importants que sont les maladies cardiovasculaires et le cancer, et ce même à un âge avancé, rapporte Santé Magazine.

Il est établi qu’une activité physique est l’une des clefs pour une meilleure espérance de vie. Les personnes physiquement actives sont en effet plus susceptibles d’améliorer leur santé osseuse et système cardiorespiratoire et d’être moins sujettes aux cardiopathies coronariennes, à l’hypertension, aux AVC, au diabète, au cancer et à la dépression. Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’université de La Corogne et publiée par l’European Society of Cardiology prouve une nouvelle fois l’ensemble de ses bienfaits exclusivement sur des femmes. Plus ces dernières s’entraînent régulièrement, moins elles s’exposent à un risque de mourir d’une maladie cardiaque, d’un cancer ou d’autres causes.

L’auteur de l’étude, le Dr Jesús Peteiro, recommande donc aux femmes de « faire de l’exercice autant que vous le pouvez » car « la forme physique protège contre la mort quelle qu’en soit la cause. » Si les bénéfices de l’exercice physique pour la santé sont souvent mis en avant, les informations sur ses effets sur les femmes sont plus rares. Or, les femmes vivent généralement plus longtemps que les hommes, des études spécifiques sont donc nécessaires. Cette étude a examiné la capacité d’exercice et la fonction cardiaque pendant l’exercice chez 4 714 femmes  atteintes d’une coronaropathie ou susceptibles d’en développer une, à l’aide d’une échocardiographie d’exercice sur tapis roulant.

Une mauvaise forme physique, facteur de risque de maladies cardiovasculaires

Il a été demandé à toutes les participantes de marcher ou courir sur un tapis roulant, en augmentant progressivement l’intensité et de continuer jusqu’à épuisement, en parallèle d’un examen d’imagerie du cœur. Leur bonne condition physique a été définie comme une charge de travail maximale équivalent à quatre volées d’escaliers sans s’arrêter, ou de trois volées si elles marchaient très rapidement. Les femmes qui ont obtenu la meilleure capacité d’exercice ont été comparées à celles qui ont obtenu la plus faible capacité. Au cours d’un suivi médian de 4,6 ans, les chercheurs ont recensé dans ce groupe 345 décès cardiovasculaires, 164 décès par cancer et 203 décès suite à d’autres causes.

Après ajustement pour tenir compte des facteurs susceptibles d’influer sur la relation, ils ont constaté que le taux annuel de décès par maladies cardiovasculaires était près de quatre fois plus élevé chez les femmes ayant une faible capacité d’exercice, par rapport à celles ayant une bonne capacité d’exercice (2,2% contre 0,6%). Les décès dus au cancer étaient deux fois plus importants chez les patientes dont la capacité d’exercice était faible par rapport à celles en forme (0,9% contre 0,4%). Enfin, le taux de décès dus à d’autres causes était aussi quatre fois plus élevé chez les femmes ayant une capacité d’exercice faible, comparativement à celles avec une bonne capacité d’exercice (1,4% contre 0,3%).

Des bienfaits peu importe l’âge

Ainsi, selon le Dr Peteiro, « une bonne capacité d’exercice prédit une diminution du risque de décès par maladies cardiovasculaires, cancer et autres causes. » Les participantes à l’étude étaient d’âge moyen ou plus âgées : l’âge moyen était de 64 ans et 80% se situaient entre 50 et 75 ans. « Les résultats étaient les mêmes pour les femmes de plus de 60 ans et de moins de 60 ans bien que le groupe des moins de 50 ans soit petit », ajoute-t-il. En ce qui concerne l’imagerie du cœur, les chercheurs ont évalué la capacité de pompage du ventricule gauche du cœur pendant l’effort et les résultats montrent que les femmes avec une mauvaise fonction cardiaque à l’effort sont plus à risque de mort par maladie cardiaque.

En revanche, l’examen de la fonction cardiaque pendant l’exercice n’a pas permis de prédire la probabilité de décès par cancer ou par d’autres causes. « Si l’on considère les deux examens, il est peu probable que les femmes dont le cœur fonctionne normalement pendant l’exercice aient un événement cardiovasculaire. Mais si leur capacité d’exercice est faible, elles courent toujours le risque de mourir d’un cancer ou d’autres causes. La meilleure situation est d’avoir une performance cardiaque normale pendant l’exercice et une bonne capacité d’exercice », conclut le Dr Peteiro. A noter que selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), les adultes de 65 ans et plus doivent pratiquer 2h30 d’activité physique modérée par semaine.

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