La grève du personnel des régies financières cause un énorme manque à gagner à l’État gabonais. Déclenchée le 11 novembre dernier, elle a de douloureuses conséquences sur le secteur d’activités import-export, l’un des piliers du tissu économique du pays.
De l’avis du président du syndicat des professionnels des impôts, Sylvain Ondindha Talheywa, « l’immobilisation de tous les services va coûter 2 milliards de francs par jour à l’État, rapporte Le Nouveau Gabon. Soit plus de 60 milliards de francs à l’heure actuelle. Nous sommes fermes. Autant de jours qu’ils laisseront passer, autant d’argent coulera sous les ponts », indique M. Ondindha Talheywa à la presse.
Pour désamorcer cette crise, Sylvain Ondindha Talheywa invite le nouveau ministre de l’Économie et des Finances, Jean-Marie Ogandanga, à trouver rapidement une solution consensuelle avec les agents de son ministère, après l’échec des négociations entamées par son prédécesseur, Roger Owono Mba.
Les syndicalistes réclament notamment la régulation de la situation administrative de certains de leurs collègues, un cadre juridique des primes et l’harmonisation des grilles de paiement. Le ministre de l’Économie indique que certains des points de revendications, datant de 2017, ont connu des avancées significatives. Il en veut pour preuves, la régulation des situations administratives. À l’en croire, d’autres revendications sont en cours de résolutions. Un projet d’arrêté aurait été transmis au Premier ministre.