Quelques jours après les propos du président français Emmanuel Macron qui a appelé les dirigeants du Sahel à “clarifier et formaliser leurs demandes à l’égard de la France”, le chef d’État Tchadien Idriss Déby sort de ses gongs , répond sèchement et renvoie les responsabilités de déstabilisation du Sahel à la France et aux puissances occidentales, informe nos collègues de Coups Francs.
Idris Déby Deby répondra-t-il à la convocation d’Emmanuel Macron ce 16 décembre, à Pau, après la mort de 13 soldats français de l’opération Barkhane?
Le chef de l’Etat tchadien, a estimé samedi en Italie, au cours de l’édition 2019 du Forum du dialogue méditerranéen, que “si les ressources pérennes nécessaires à l’engagement des troupes sont mobilisées, nos pays peuvent bien se passer de toute forme de parrainage ou des directives, qui conduisent souvent à des complications qu’à des solutions “.
Face aux conséquences du terrorisme en Europe, Idriss Déby a préconisé de “revoir l’ensemble de la stratégie de lutte déployée à ce jour contre ce fléau au Sahel, en reconnaissant le leadership des pays concernés à travers un appui conséquent de leurs efforts multiformes.”
“Nos appels à l’endroit de la communauté internationale relatifs à l’obtention d’un financement pérenne à la force du G-5 Sahel sont demeurés sans suite, et les multiples promesses faites ici et là dans le cadre des conférences internationales de mobilisation des fonds, n’ont jamais été tenues”, a déploré le président tchadien.
Selon Idriss Déby, “lorsque des initiatives sont prises, ici et là, par les différents partenaires du Sahel, sans nous impliquer, cela peut entrainer des situations chaotiques, comme malheureusement c’est le cas en Libye.”