Le 19 novembre dernier, intervenant au siège de l’UNESCO à Paris sur la thématique : « Investir dans la culture et dans la créativité pour le développement durable et pour l’emploi », le Ministre gabonais de la Culture, Franck Nguema, a fait la promotion de la vision du Président Ali Bongo Ondimba pour le développement de l’industrie culturelle nationale.
Le premier volet de l’intervention du Ministre gabonais de la Culture était centré sur la production et la circulation des biens et services culturels au bénéfice des communautés locales.
Selon le membre du gouvernement, en ce qui concerne la production des biens et services culturels, le gouvernement gabonais a mis en place une politique de formation des artisans gabonais qui s’effectue au sein de l’Ecole Nationale d’Arts et Manufacture (ENAM). Les artisans diplômés qui en sortent, produisent des œuvres d’art traditionnelles ou contemporaines reflétant la culture gabonaise.
En outre, explique Franck Nguema, « le Chef de l’Etat encourage l’initiative privée et a instruit le Gouvernement de créer un centre artisanal à Okolassi (à environ une trentaine de km de la capitale Libreville) pour produire des œuvres artisanales afin de valoriser le raphia et d’autres créations traditionnelles telles que des instruments de musique traditionnelle, entre autres le tam-tam, la cithare et le mvet. »
Il existe également un autre grand centre de production dénommé « Village de la pierre de Mbigou » et dont la production est centrée sur la confection d’objets traditionnels en pierre de Mbigou (ville éponyme située à 800 km de Libreville), une pierre grise à reflets verts ou rouges typique du Gabon et considérée comme patrimoine culturel national.
Sur la circulation des biens et services culturels, le Ministre Franck Nguema a expliqué que l’organisation annuelle de festivals, d’expositions d’œuvres d’art permet au plus grand nombre de mieux connaître la spécificité de la culture gabonaise. Le Ministère de la Culture entend d’ailleurs décentraliser l’organisation de ces événements dans chaque chef-lieu de province pour une vulgarisation des activités culturelles sur le territoire national.
Il faut souligner aussi que « le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a fixé des axes de travail dans son « Plan Stratégique Gabon Emergent à l’horizon 2025 » concernant le secteur de la culture, sur la construction d’infrastructures culturelles pour en faire un levier de diversification économique respectueux d’un modèle de développement durable et créateur d’emplois. De la mise en application de cette politique, découle l’organisation annuelle de festivals (Gabon 9 Provinces, Festival du film de Masuku, Fête de la Musique…) et d’expositions de biens culturels qui permettent au plus grand nombre d’y avoir accès », souligne le Ministre de la Culture, à la Tribune de l’UNESCO.
En effet, la culture est un des axes majeurs de la politique de développement du Chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba qui, dès son accession à la Magistrature Suprême en 2009, a souhaité encourager le développement de l’industrie culturelle, autour d’un cadre légal « afin de mieux valoriser notre patrimoine culturel national et notre riche histoire ».
« Par rapport à la demande culturelle qui s’impose à nous, les industries culturelles se proposent au Gabon comme domaine d’interaction sociale et d’activités économiques. Elles se manifestent simultanément comme moteur de l’emploi et catalyseur de l’identité gabonaise », soutient Franck Nguema.
Le Ministre gabonais de la Culture a expliqué par ailleurs que le Gabon a créé au sein du Ministère dont il a la charge, une Direction Générale du Patrimoine Culturel, laquelle a pour vocation de mesurer l’impact de la culture et des activités culturelles sur l’économie nationale, en termes de croissance économique et de création d’emplois. Cette direction a aussi pour mission de définir et de mettre en œuvre la politique culturelle du pays.
Il faut signaler d’ailleurs à propos que l’Unité Afrique du « World Heritage Centre » de l’UNESCO a annoncé le 19 novembre dernier au cours de cette rencontre de Paris, un don de 10.000 USD en faveur du Gabon. Cette enveloppe servira à l’actualisation de l’inventaire du patrimoine culturel et à la mise en place d’un Comité national du patrimoine mondial pour donner plus d’ampleur à la politique culturelle du Président Ali Bongo Ondimba.