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La contribution du Gabon aux stratégies des politiques publiques pour le rayonnement des cultures ACP

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La 5ème réunion des ministres de la Culture des ACP a eu lieu les 19 et 20 octobre 2019 à Niamey au Niger sous le thème général : « Renforcer et diversifier les partenariats pour les cultures ACP.»

Le Gabon a été représenté à cette rencontre ministérielle par le Ministre de la Culture et des Sports Franck Nguema, qui a porté la voix du pays pour l’insertion de deux points essentiels dans la Section II relative aux « Stratégies politiques pour le secteur culture ACP » retenus dans la Déclaration finale de Niamey.

Au point 4 le Ministre gabonais a suggéré d’encourager tous les pays ACP à coopérer dans la lutte contre le trafic illicite de biens culturels par le biais de la Convention UNESCO de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert illicites des biens culturels, ainsi que la Convention UNIDROIT de 1995 sur les biens culturels volés ou illicitement exporté, qui la complète.

Grâce à la contribution de Franck Nguema, il a été aussi recommandé au point 5 aux Etats ACP d’adopter, à l’instar de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), une déclaration politique commune sur la question du retour des biens culturels ACP à leur pays d’origine, et de renforcer les négociations en terme de reconnaissance d’origine et de coopération culturelle.

Ces points ont été approuvés et ont reçu le soutien des pays et organisations  suivants : l’Angola, les CARICOM – organisation supranationale regroupant les Etats anglophones caribéens, le Suriname néerlandophone et Haïti – et la CEDEAO.

A l’occasion du Panel interactif II « Patrimoine culturel, industries créatives et climat », Monsieur le Ministre Franck Nguema a déclaré :

« En ma qualité de Ministre de la Culture et d’ancien Ministre délégué chargé du Plan Climat, je voudrais partager ma modeste expérience et structurer mon intervention en deux points : contexte du Gabon et ma question.

Le Gabon, sous la haute impulsion du Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Ali BONGO ONDIMBA, également Champion auprès de l’Union Africaine pour la lutte contre le Changement Climatique, s’est engagé dans un processus long de la valorisation de son Patrimoine culturel naturel. Actuellement, nous sommes en train de créer une banque de données pour la sauvegarde de notre patrimoine culturel immatériel en vue de préserver notre savoir et savoir-faire au bénéfice de l’humanité et des générations futures. Nous encourageons également les échanges culturels internationaux sur la base de nos identités culturelles traditionnelles. Tous ces engagements découlent de notre adhésion à la Convention de l’UNESCO de 2003 sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.

Le Gabon, qui avait déjà consacré 11% de son territoire terrestre à la création de 13 parcs nationaux, a, sous l’impulsion du Président de la République, Chef de l’Etat, S.E.M. Ali BONGO ONDIMBA, entrepris de créer 9 parcs et 11 aires maritimes protégés, ce qui représente environ 26% de sa Zone Economique Exclusive Maritime. Il s’agit là de plus de 50.000 km2 des aires maritimes gabonaises converties en zones protégées, conformément aux recommandations de la Convention sur la diversité biologique (CDB).

C’est une contribution importante du Gabon pour l’humanité, et en tant que pays appartenant au Bassin du Congo, deuxième poumon de la Planète après l’Amazonie souffrant actuellement de déforestation intensive, le Gabon s’est engagé à réduire de 50% ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2023 lors de la COP21 dans le cadre de l’Accord de Paris sur le Climat, engagement qui sera actualisé lors de la prochaine COP de Santiago au Chili. Au regard de ces engagements, ma question est relativement simple.

Comment les Etats ACP, faibles pollueurs de la planète mais premières victimes des conséquences du changement climatique, peuvent-ils relever le défi du développement des industries culturelles et créatives, dans le cadre d’une planète plus propre et d’une croissance verte partagée en vue de réduire la pauvreté ?

Telle est ma modeste contribution. Merci. »

La 5ème réunion des ministres de la Culture des ACP a eu lieu en reconnaissance de l’importante contribution de la culture au multilatéralisme, à la cohésion communautaire et au renforcement de l’unité et des processus d’intégration. Ces réunions ont pour objectif de placer la culture au cœur des politiques et  des stratégies de développement.

Cette  réunion ministérielle a permis d’évaluer la mise en œuvre des engagements pris par les Ministres ACP à Bruxelles en 2017 et de parvenir à une position forte du Groupe ACP sur la contribution de la culture à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD). Elle a donné l’occasion également d’étudier les nouveaux mécanismes de financement du secteur culturel et d’approfondir la réflexion des industries culturelles et créatives au développement  et à la création  d’emplois.

Pour rappel, la réunion ministérielle des ACP c’est une vingtaine de Ministres et une quarantaine de délégations de divers pays présents  y compris l’Union Européenne. Plusieurs sujets ont été abordés notamment la circulation des œuvres art, la prise en compte de la part de la culture dans le PIB, les questions de financements et de mobilisation des ressources.

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