Jean Pierre Ndong Abessolo, Président du parti Cause Commune pour le Développement du Gabon (CCDG) et Gérard Ella Nguema, Le président du Front patriotique gabonais (FPG) ont animé une conférence de presse samedi dernier à Libreville.
L’objet de ce rendez-vous avec la presse : lancer un plaidoyer en vue de la reconnaissance d’un 3e camp politique, qui devrait recevoir tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans l’opposition actuelle ou dans la majorité présidentielle. En quelques mots ‘’les oubliés de la République, ceux qui ne votent jamais parce que déçus par la classe politique actuelle, ceux qui veulent la paix et le développement du Gabon, le travail pour tous et plus de justice sociale’’.
Les promoteurs du centrisme ou du 3e camp politique estiment que la bipolarisation du paysage politique national est la principale raison qui expliquerait ‘’ le fort taux d’abstention, des tensions et des blocages systématiques’’ que le Gabon connait au sortir de chaque consultation électorale.
«La République qui prône l’égalité des citoyens devant la loi ne soutient pas tout le monde de façon équitable au moment des élections. Certains sont pris en compte et reçoivent les soutiens multiformes de l’Etat, sont représentés au centre gabonais des élections dans les bureaux de vote, alors que les autres ne le sont pas du tout, juste parce n’appartenant pas à ces deux camps (opposition et majorité présidentielle). Même dans le cas des deux camps, des discriminations existent », s’est indigné le leader de CCDG.
« Le 3e camp politique permettra de réduire la contestation des résultats par le fait du jeu des alliances, d’avec l’une ou l’autre des parties en présence pour le second tour de l’élection », argumente Jean Pierre Ndong.
Il pense par ailleurs que la reconnaissance de cette 3e voie peut apporter l’apaisement et la réduction des tensions politiques, ainsi qu’une meilleure représentativité des forces politiques.