Le sexe n’est pas un diplôme ni un moyen d’ascension sociale. C’est en ces termes qu’on peut résumer la communication faite ce 12 juillet 2019 par les intervenantes du talk sur le thème l’« Autonomisation et grossesses non désirées », à l’occasion du premier sommet des femmes leaders d’Afrique et d’Ailleurs Inspirantes (SIFLAAI), qui se déroule en ce moment dans la capitale gabonaise.
Le développement de la thématique a poussé les intervenantes à creuser la question à travers une analyse objective et froide, tant les grossesses non désirées constituent encore dans bien de cas, un obstacle à l’épanouissement et l’autonomisation des femmes, notamment les plus jeunes et en situation de précarité sociale.
Beaucoup de femmes dans le jeu de séduction et du commerce de leurs charmes tombent dans leurs propres pièges. Nous ne parlons pas ici de celles qui tombent enceintes après un acte de viol, mais de celles qui ‘’ramassent’’ des grossesses dans une trajectoire de survie, toute honte bue. La leçon de madame Maroufatou Iléola Falola, conseiller municipal à Dakar : « Le sexe n’est pas un diplôme ni un moyen d’ascension sociale » s’adresse bien à elles.
Les intervenantes ont plaidé pour une éducation saine au sein de la cellule familiale, où les jeunes filles reçoivent les clés et les premiers outils de la morale sociale.
Il revient donc aux parents en premier lieu d’apprendre à leurs filles de respecter leurs corps et de compter surtout sur leur expertise, compétence et savoir-faire, pour se faire une place dans une société de compétitions et de consommation.
C’est l’accès au savoir et au savoir-faire, qui rend libre, et la liberté permet de mieux contrôler les grossesses. D’où l’intérêt du planning familial évoqué par les intervenantes.
Au-delà des questions de l’éducation et de l’acquisition des savoirs, Edna Chelsea Babongui, entrepreneure sociale et culturelle, a évoqué la nécessité pour les femmes, surtout les jeunes filles d’avoir des modèles, en termes de réussite sociale et de moralité. Une invitation aux parents à jouer pleinement leur rôle car, la démission parentale ouvre la voie à plusieurs maux, dont la prostitution et par ricochet les grossesses non désirées.