En animant lundi 8 février 2019, un déjeuner de presse portant sur la feuille de route de son gouvernement et les réformes entreprises, le Premier ministre gabonais, Julien Nkoghé Békalé a indiqué que la baisse de ressources propres, face aux charges de l’Etat, nécessitait la prise de mesures « courageuses dans un souci de Bonne gouvernance ».
Dans son intervention, le Premier ministre gabonais, Julien Nkoghé Békalé a indiqué que ces réformes se justifient par la baisse de recettes fiscales et douanières et l’augmentation des dépenses. Et, partant de cette logique, il a fait savoir que le gouvernement n’a pas d’autres alternatives que de prendre les mesures «courageuses», «audacieuses», dans un souci de Bonne gouvernance. Des mesures qui ne doivent pas être considérées comme discriminatoires. Le Chef du gouvernement faisait allusion à la décision du dernier Conseil des ministres concernant les nouvelles conditions d’attribution des bourses d’études.
«La décision de revoir les conditions d’attributions des bourses décidée par le gouvernement, n’est pas une invention. Elle relève des conclusions des états généraux de l’Education produites par les enseignants et plusieurs acteurs du monde éducatif gabonais eux-mêmes. En prenant cette décision, le gouvernement ne fait qu’appliquer ce que les acteurs du monde de l’Education avaient proposé», a-t-il expliqué précisant que les textes soulignent que la bourse est une prime d’excellence, et qu’il est inadmissible selon lui, qu’une bourse soit allouée à un élève ayant enregistré une moyenne de 6 annuelle, même si il a obtenu son baccalauréat.
Par une lecture des statistique, y relative le ministre de l’Enseignement supérieur, Jean de Dieu Moukagni Iwangou a démontré que ce sont les élèves de 19 ans et moins qui réussissent au mieux aux examens de baccalauréat.
« Par application des dispositions de l’article 24 de la loi n°21/2011 portant orientation générale de l’Education, de la formation et de la recherche, le Bac à 19 ans est réalisable. Les statistiques dans la série scientifique ont révélé que sur 757 effectifs, les admis âgés de 19 ans et moins représentait 60% d’admis au premier tour en 2016-2017, contre 14% âgés de 20 ans. Un tableau de lecture qui laisse paraitre constamment la suprématie des élèves de 19 ans et moins en tête des pelletons dans les différents examens de Baccalauréats », a renchéri ministre de l’Enseignement supérieur, Jean de Dieu Moukagni Iwangou.
Néanmoins, d’autres options pour les bacheliers âgés de plus de 19 ans, sont prévues pour les élèves ne remplissant pas les critères d’âges. Il s’agit notamment du prêt bancaire ou la réorientation dans l’enseignement professionnel.