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RD Congo : Comment Joseph Kabila a mis la main sur la primature

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Félix Tshisekedi avait le choix entre la cohabitation et la coalition. C’est la seconde formule qui a eu sa préférence. Résultat : le « formateur » du gouvernement sera désigné par l’ex-président.

Alors que sont attendues et la nomination d’un Premier ministre et la mise en place d’un nouveau gouvernement, les deux coalitions de Joseph Kabila et du nouveau président Félix Tshisekedi, Front commun pour le Congo (FCC) et Cach, ont finalement trouvé un terrain d’entente. « Le Front commun pour le Congo et le Cap pour le changement ont entrepris des concertations à l’effet de cerner la problématique de la détermination de la majorité parlementaire », peut-on lire dans un communiqué conjoint publié mercredi soir, cosigné par Jean-Marc Kabund, président par intérim de l’UDPS et Néhémie Mwilanya, coordinateur du FCC. Une étape déterminante pour la suite du processus démocratique en République démocratique du Congo, qui fonctionne sur un modèle hérité de la Belgique, alors que la Constitution RD congolaise exige que le Premier ministre soit issu de la majorité. Problème : le président Félix Tshisekedi avait semé le doute en déclarant lors de son voyage à Windhoek, en Namibie, qu’il nommerait un Informateur, car la majorité n’était pas formellement connue.

Maintenant que la majorité a été bien identifiée

Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’après de longues semaines de débats pour identifier la majorité parlementaire, il s’est avéré que c’est bien le Front commun pour le Congo (FCC), coalition des partisans de l’ancien président Joseph Kabila, qui « détient de manière documentée la majorité absolue à l’Assemblée nationale » après les législatives du 30 décembre, selon le communiqué. Cap pour le changement (Cach), la plateforme politique du président Tshisekedi, ne compte en réalité qu’une cinquantaine d’élus nationaux sur un total de 485 députés de l’Assemblée nationale.

Selon le droit belge, « le formateur a pour mission la formation d’un gouvernement. Lorsqu’il y parvient, il devient généralement le Premier ministre du nouveau gouvernement ». Appliqué à la RDC, cela signifie que c’est à l’ex-président Kabila qu’il revient, en sa qualité du chef du FCC, de le désigner et à Félix Tshisekedi de le nommer. Jusque-là, le président avait prévenu dans une déclaration qu’il n’accepterait pas d’être « un président qui règne mais qui ne gouverne pas ». Les deux plateformes ont clairement affiché leur intention de « gouverner ensemble dans le cadre d’une coalition gouvernementale ».

 

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