Le projet de loi de finances 2019 en ressources et en charges a été adopté récemment par le gouvernement à 2 806,9 milliards de FCFA, contre 2 918, 5 milliards de FCFA dans la Loi de finances rectificative 2018, soit une baisse de 3,8 % représentant un montant de 111,7 milliards de FCFA.
Cette contraction est imputable au recul des ressources de financement (-219,8 milliards de FCFA) en dépit d’une hausse des recettes budgétaires (108,1 milliards de FCFA).
Les recettes du budget de l’Etat s’établiraient à 2 150,3 milliards de FCFA, soit une augmentation de 108,1 milliards de FCFA, par apport à la loi de finances rectificative 2018, grâce aux effets attendus des nouvelles mesures de mobilisation des recettes fiscales et douanières.
Les ressources de financements et de Trésorerie, quant à elles, se situeraient à 656,6 milliards de FCFA, laissant apparaître un solde déficitaire des opérations de trésorerie et de financement de 68,1 milliards de FCFA.
Les dépenses budgétaires se chiffreraient à 2082,2 milliards de FCFA, contre 1969,1 milliards de FCFA dans la LFR 2018, soit une hausse de 113,1 milliards de FCFA, essentiellement due aux efforts d’investissement et à la prise en compte de la part patronale de l’Etat employeur.
Les charges de trésorerie et de financement sont évaluées à 724, 7 milliards de FCFA contre 949,8 milliards de FCFA dans la loi de finances rectificative 2018, soit une diminution de 224,8 milliards de FCFA.
Les dépenses de fonctionnement y compris celles affichées dans les comptes d’affectation spéciale, se chiffreraient à 1 293,7 milliards de FCFA contre 1284,8 milliards de FCFA. Elles augmenteraient ainsi de 8,9 milliards de FCFA du fait d’une meilleure maitrise des dépenses supportées par les recettes affectées.
Les dépenses de personnel, initialement évaluées à 640,9 milliards de FCFA, augmenteraient de 5% environ pour se chiffrer à 672,8 milliards de FCFA. Cette hausse s’explique essentiellement par le retard pris dans la mise en œuvre de certaines mesures relatives à la baisse de la masse salariale qui ont été prises en 2018.